jeudi 12 février 2009
Etudiants: posez ici vos questions sur le mouvement!
Vous êtes étudiante ou étudiant à Dauphine. Vous avez sans doute entendu parler du mouvement des enseignants-chercheurs. Certains de vos enseignants ont "banalisé'' un cours pour en parler avec vous. D'autres vous ont simplement incités à vous informer sur le sujet. Vous avez peut être même discuté avec nous lors des séances d'information-tractage que nous avons organisées ces dernières semaines. Malgré tout, vous avez du mal à cerner tous les enjeux du débat, vous vous demandez si vous êtes vraiment concernés. La réponse est oui. Et cet espace est pour vous. Posez vos questions en postant un commentaire, nous y répondrons dans les plus brefs délais!
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Je suis etudiant à dauphine et c'est la premier fois quand on entend parlé
RépondreSupprimerd'une greve des profs dans cet fac. d'apres ce que g compris c contre
l'autonomie des université, les problèmes des enseignants chercheurs!!!!!!
je n'ai pas bien tout compris???? si on regarde les USA, ils ont bien des
chercheurs et même super coté et elles sont bien autonomes les universités
(donc beaucoup d'argent de la part des entreprises). Pourquoi refuser un
système qui marche super bien aux USA????
Bonjour cher étudiant,
RépondreSupprimerQuand on fait une analogie, il est important de bien en saisir les limites, et en particulier de comprendre comment une même politique peut, dans deux contextes différents, mener à des résultats diamétralement opposés. Tu devines bien par exemple que le modèle de développement agricole brésilien pourrait difficilement être pris comme exemple au Japon...
Compte tenu des premières expériences menées en ce sens, il est manifeste que les entreprises françaises ne sont pas en mesure ni n'ont la volonté de financer l'université et la recherche dans une proportion comparables à leurs homologues nord-américains.
Beaucoup de raisons peuvent être invoquées, depuis la frilosité traditionnelle du capitalisme hexagonal jusqu'à l'existence de ces structures d'enseignement parallèles et concurrentes des universités que sont les grandes écoles, dont sont de fait issues ces mêmes élites qui, dans un pays anglo-saxon, contribueraient massivement au financement de nos universités. Les détailler nous emmènerait bien au delà d'un simple commentaire de blog.
Car au final, une grande partie du problème vient d'une équation excessivement simple : les réformes visent massivement à désengager financièrement l'Etat alors qu'il est certain qu'on ne pourra trouver de ressources suffisantes pour compenser ce désengagement.
Corollaire immédiat : diminution du nombre de postes (et donc moins de chercheurs), augmentation subséquente des volumes d'enseignement (et donc moins de recherche), nécessité de consacrer toujours plus de temps à la recherche de crédits (et donc pas à la recherche proprement dite)...
Et je ne parle pas des joyeusetés annexes : augmentation des frais d'inscription, dégradation accrue des locaux faute de personnel....