lundi 8 juin 2009

L’Université Paris-Dauphine toujours mobilisée contre la "réforme" de l'enseignement supérieur et de la recherche

Après s’être engagés pendant plus de 20 semaines dans l’un des mouvements les plus longs et les plus durs contre la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche, les enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels BIATOSS et étudiants de Paris-Dauphine dont les noms suivent tiennent à exprimer leur profond désarroi et leur extrême inquiétude quant à la poursuite de ladite réforme. Sans concertation véritable avec les instances représentatives, dans une surdité absolue et au mépris des principes pourtant affichés de « négociation » et de « participation » sociales, usant de stratagèmes qu’on ne peut que regretter dans le cadre d’une démocratie pour faire diversion et désinformer le grand public, le gouvernement entend bien faire passer ses réformes à la fois sur le statut des enseignants-chercheurs, sur le contrat doctoral unique, sur la mastérisation, sur le démantèlement des organismes de recherche et sur celui en définitive de l’université.


Bien que cela ne soit peu connu de « l’opinion publique » et contrairement à une idée reçue qui voudrait que seules les universités les moins favorisées se soient engagées dans le mouvement, les enseignants-chercheurs de l’Université Paris-Dauphine ont largement pris part, tout au long de cette mobilisation, aux actions de protestation et ce, quel que soit leur statut et leur discipline. Le choix a été de combiner plusieurs formes d'insertion dans le mouvement : information des étudiants et discussions dans le cadre des cours ; mise en place de cours alternatifs (dont les « Vendredis de Dauphine » avec invitations d'intervenants extérieurs analysant les effets de l'application des réformes dans d'autres pays et leurs enjeux pour la formation et la recherche), et près d’une dizaine d’assemblées générales ont été organisées, ainsi qu’une action commune avec l’Université de Paris VIII et l’INALCO à l’occasion de la célébration des 40 ans de Dauphine. Une pétition, lancée en décembre 2008 contre le décret sur le statut des enseignants-chercheurs, a recueilli près de 175 signatures parmi les universitaires de Paris-Dauphine, dont des gestionnaires, des économistes, des juristes, des mathématiciens, des informaticiens, des sociologues, des linguistes et des politistes. Surtout, c’est près de 50 % des enseignants qui, en premier cycle et toutes matières confondues, ont retenu leurs notes d’examen du premier semestre. Ce taux est particulièrement important dans les départements Licence de Sciences des organisations (près de 2500 étudiants) et Mathématiques et informatique de la décision et des organisations (près de 1300 étudiants). Contrairement à l’idée véhiculée par les membres du gouvernement et reprise, sans vergogne mais de manière significative, par certains organes de presse, il ne s’est nullement agi d’« enseignants irresponsables » ou de « groupes irréductibles et extrémistes », ni même d’une minorité, mais bien au contraire d’universitaires de tous horizons soucieux de la qualité du service public d’enseignement et de recherche et fondamentalement et irréductiblement attachés aux principes d’égalité et d’excellence pour le plus grand nombre.


C'est dans le but de pouvoir exprimer la position la plus collective et visible possible que nous avons tenu une nouvelle réunion à Paris-Dauphine ce 28 mai à 12h qui a rassemblé environ 60 personnes, enseignants-chercheurs et personnels Biatoss. Nous avons constaté les difficultés générales et locales de la mobilisation pour de multiples raisons, et estimé que, dans le contexte de la campagne de désinformation menée contre les enseignants-chercheurs et d'étiolement de la mobilisation, mettre en danger la tenue des examens du 2nd semestre n'aiderait pas à faire comprendre et même entendre notre point de vue. Les mêmes arguments ont prévalus, quant à la poursuite de la rétention des notes, considérée majoritairement comme une mesure inadéquate pour l'instant.

Mais ce jugement porté sur les modalités d'actions s'est accompagné d'une appréciation optimiste de ce qui s'est aussi construit dans ce mouvement, et d'une claire volonté de continuer, sous d'autres formes, notre mobilisation.


Nous avons donc décidé tout d'abord de nous donner les moyens de faire publiquement connaître aux instances de notre université, à nos gouvernants, à nos étudiants et à la population ce qu'a été et ce qui demeure notre point de vue : nous réaffirmons donc notre opposition à la fois aux décisions iniques et particulièrement inquiétantes concernant le processus de démantèlement de la fonction publique de l'enseignement et de la recherche affectant notre statut, celui des doctorants et des personnels BIATOSS, la formation des enseignants et l’organisation de la recherche publique. Nous sommes particulièrement choqués par la façon dont les décrets et décisions sont imposés par le gouvernement à la communauté universitaire.

Nous décidons par conséquent :

  1. de faire signer parmi le personnel de Paris-Dauphine cette analyse et de la rendre publique ;
  2. sur cette base de consolider, étendre, péréniser la mise en place d'un Collectif Dauphine, doté d'un site, qui restera vigilant et mobilisé de façon solidaire avec l'ensemble de la communauté des étudiants, enseignants-chercheurs et personnels des universités contre ces réformes.

Un tel Collectif qui tiendra une première réunion en juin, sera inclusif de toutes les personnes (individuelles, représentants syndicaux ou associatifs, ou liés à des listes d'élus...) partageant nos objectifs :

  • s'inscrire au plan local, national et européen dans une réflexion et action durable en défense des services publics d'éducation et de recherche contre des politiques que la crise mondiale actuelle délégitime profondément ;
  • préparer dans ce cadre des Etats-généraux de l'enseignement supérieur en organisant à Dauphine une série de rencontre-débats et autres initiatives ;
  • veiller à obtenir des instances de l'université Paris Dauphine une transparence et des débats sur l'interprétation et l'application de décrets éminemment ambigus que nous restons prêts à contester.

mardi 26 mai 2009

Motion votée par la comission de recrutement pour les postes de MC 76 et 198

Les 8 membres de la commission de recrutement pour les postes de maitre de conference no 76 et 198 (mathematiques)
ont adopté a l'unanimité, lors de leur deliberation du 19 mai, la motion suivante:

"
Les membres du comite de sélection pour les postes de MCF en mathématiques
numéro 76 et 198 de l'université Paris-Dauphine, réunis ce 19 mai à Paris,
regrettent l'alourdissement de la procédure de recrutement
qui s'est substituée aux commissions de spécialistes.
S'ils approuvent le principe consistant à freiner par un regard extérieur les éventuelles dérives du localisme, ils regrettent que les considérations d'efficacité et de collégialité n'aient pas été mieux prises en compte dans le detail de ces nouvelles procédures.
Ils ont pu constater à quel point il etait difficile de travailler en respectant les règles extrêmement contraignantes qui ont été imposées.

De manière plus générale, les membres du comité de sélection pensent qu'une autre réforme de l'Université est non seulement nécessaire,
mais aussi possible. Le texte "Refonder l'Université
Française" ébauche les grandes lignes d'une réforme qui serait plus conforme aux principes historiques de l'Université Française, et plus susceptible de susciter une adhésion des personnels.
"

mercredi 13 mai 2009

Manifestation Jeudi 14 mai.

La manifestation pour la recherche part de Jussieu a 14h.
Avant cela,
Vous pouvez aussi soutenir l'hopital a Montparnasse a 11h 30.
Ou bien tourner avec les biatoss a la BNF des 12h.

mardi 12 mai 2009

Dauphine au 62e rang

Du classement suivant:
http://www.thamous.lautre.net/classementdupekin.html

Apparu le 5 mai, Retiré le 12.

Le 5 mai, le depute UMP Benoit Apparu a depose un projet d'amendement de la LRU visant a permettre aux personnalites exterieures de voter lors de l'election du president, et a permettre au recteur de nommer ces personnalites exterieures.
Ce projet confirme si il en est besoin que l'Autonomie incarnee par la LRU n'est que le masque d'une dependance accrue au pouvoir politique.
Nous etions tous sideres qu'une proposition aussi provocante soit faite alors meme que les universites sont dans une situation de bloquage dramatique a l'approche des examens.
Il semble que Monsieur Apparu ait pris conscience de cette incongruite puisqu'il vient de retirer son projet.
Un retrai d'oportunite, il l'avoue lui-meme, nous rappelant ainsi que le combat pour l'independance des universites
et des universitaires devra continuer.

lundi 11 mai 2009

RONDE ET MANIFESTATION JEUDI 14

Jeudi 14 mai 2009

Manifestations à Paris et en régions.
Opérations labo morts et blocage des services administratifs.

avant de participer à la manifestation

La ronde infinie des obstiné-e-s

rejoindra les personnels des bibliothèques publiques et la coordination nationale BIATOSS et ITA qui ont décidé d'un rassemblement :

sur le parvis de la BNF à partir de 12h.

Nous soutenons leurs revendications : arrêt du démantèlement de la filière "bibliothèques" et des services centraux la gérant ; abandon de la RGPP et des pertes de missions qu’elle entraîne ; abandon de l’entretien annuel d’évaluation et de l’individualisation des carrières et de la rémunération ; mise en place d’un plan de titularisation sans condition des précaires.

Cette nouvelle ronde intempestive témoigne de la convergence des luttes pour la défense du service public. Les principaux syndicats des personnels hospitaliers et cinq organisations représentatives des médecins des hôpitaux publics ont également décidé d'appeler à une journée de mobilisation le 14 mai contre le projet de loi Bachelot.

http://rondeinfinie.canalblog.com/

mercredi 6 mai 2009

Election CTP

Rappel:
"
- La consultation en vue de la désignation des représentants du personnel au Comité technique paritaire - CTP est fixée au 12 mai prochain. Elle concerne l'ensemble des personnels enseignants et BIATOSS, titulaires ou contractuels.

Vous venez de recevoir le matériel de vote et les professions de foi des organisations syndicales candidates et il est important de voter, dès le premier tour de scrutin, car une participation de 50 % des inscrits au moins est requise pour valider le résultat.

N'hésitez donc pas à utiliser les enveloppes de vote par correspondance (aux frais de l'administration de Dauphine) afin d'assurer ce quorum ; vos envois (cachet de La Poste faisant foi) doivent parvenir au bureau de vote avant le mardi 12 mai 2009 à 18 h 00.

La Division des ressources humaines reste à votre disposition pour tout complément d'information.
"
Pour bien voter, rappelons nous que la FSU et la CGT ont defendu, depuis le debut du mouvement, des positions en accord avec la coordination nationale des universites et Sauvons la recherche. L'UNSA, quand a elle, a joue une role beaucoup plus ambigu et ne s'est pas reellement opposee au decret sur le statut des enseignants-chercheurs.

lundi 4 mai 2009

Manifestation Jeudi 7 mai

La manifestation Parisienne de ce jeudi 7 mai prendra finalement la forme d'une ronde intempestive autour du Pantheon a partir de 12h

lundi 27 avril 2009

28 Avril: encore là, pas encore las

Le saviez-vous? Le décret approuvé par le conseil d’état et signé en conseil des ministres n’est pas le projet voté en CTPU. Trouvez les différences et gagnez 3 heures de modulation à la baisse. Réponse ici.

Manifestation du 28 Avril.

  • Départ Ens Sup - Rech : 12H JUSSIEU
  • Convergence Manif Ens Sup- Rech et Manif Santé à Port Royal à 13H30 manif commune vers le SENAT

Nous reproduisons ci-après l'appel de Sauvons la Recherche.

Bis repetita. ? Rendez-vous le 28 avril !
N’avez-vous pas le sentiment que le gouvernement nous rejoue un air connu ? Celui qui pourtant nous a collectivement conduits à la crise majeure que traversent actuellement nos universités et nos laboratoires. Entonné en chour par Valérie Pécresse et par François Fillon dans un duo parfaitement rodé, le refrain en est le suivant. Profitant des vacances universitaires, le gouvernement fait valider un texte contesté et tente de faire croire à l’opinion publique qu’il discute, qu’il négocie et nous entend. Ainsi, explique-t-il, grâce à la discussion et à la concertation, tous les malentendus qui auraient été à l’origine du conflit seraient désormais levés et dans toute notre communauté, le calme et la sérénité retrouvés. Toute notre communauté ? Sauf, bien sûr, rajoute-t-il, une petite minorité d’activistes. Celle que vous connaissez bien, celle des extrémistes, celle des irresponsables. Celle qui bloque les établissements, celle qui met en péril les examens ou qui serait prête à les brader pour servir ses intérêts qui, naturellement, ne peuvent être que corporatistes et/ou politiques ! Le gouvernement instrumentalise ainsi avec un parfait cynisme le danger qui pèse sur les examens des étudiants, et dont, par son incapacité à répondre à des demandes à la fois tout à fait raisonnables et clairement définies, il porte en fait l’entière responsabilité.
Reprenons donc un à un les différents dossiers en jeu, pour savoir si tous ceux qui, à de multiples reprises, sont descendus dans la rue ces deux derniers mois vont désormais pouvoir tranquillement reprendre leurs activités.

L’emploi scientifique. Nous demandions au gouvernement de rétablir les emplois supprimés en 2009 et de mettre oeuvre un plan pluri-annuel d’emplois, indispensable pour au moins trois raisons : 1-le fait que les jeunes, faute de perspectives, se détournent chaque jour un peu plus de nos carrières et que c’est l’enseignement supérieur et la recherche de demain qui sont ainsi menacés (30% de doctorants en moins pour 2017 selon les chiffres du ministère) ; 2-les nouvelles charges d’enseignements qui reviennent aux universités avec notamment le plan Licence et la mise en place du décompte des heures de TP à égalité avec les eures de TD ; 3- une crise économique grave qui devrait imposer à l’Etat de reconsidérer une politique d’emploi public dictée par des raisons purement idéologiques. Or, qu’avons-nous obtenu ? La promesse faite par François Fillon de la non-suppression d’emplois dans les universités pour 2010 et 2011. Et pour les suppressions programmées pour 2009, une compensation financière et pérenne. Ainsi, sur ce second point, ce qui avait été possible en 2004, à savoir des créations d’emplois obtenues en avril, ne le serait donc plus en 2009. En outre, souvenons-nous des promesses que le même François Fillon, alors ministre de minisre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous avait faites en 2004 : nous réclamons toujours le plan pluri-annuel promis alors ! Enfin, nous n’avons absolument aucun élément laissant présager l’absence de suppressions d’emplois dans les organismes de recherches dans les années à venir. La seule concession que nous avons pu arracher à Valérie Pécresse est l’engagement que les « chaires d’excellence » ne devraient pas se traduire par des suppressions d’emplois dans ces organismes. Nous ne pouvons donc pas renoncer !

L’arrêt du démantèlement des grands organismes de recherche. Là, qu’avons-nous obtenu ? C’est très simple : rien ! Face à la mobilisation dans les labos, face aux revendications portées par la coordination des délégués de laboratoire, face à la grève administrative lancée par plus de 500 directeurs d’unités (une minorité d’extrémistes eux aussi.), la ministre avait pourtant promis qu’une déclaration explicite du Premier ministre dissiperait nos craintes de voir disparaître à terme des institutions essentielles et qui font en partie la force de notre recherche publique. Or, dans les propos tenus par François Fillon sur France Inter le 22 avril, non seulement il n’en a rien été, mais il a même évacué complètement cette question, faisant comme si elle n’avait jamais été au cour de notre mobilisation. Nous ne pouvons donc pas renoncer !

Le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs. A en croire notre duo favori, ce texte, à la suite d’une « concertation approfondie » (selon les termes du communiqué du conseil des ministres du 22 avril) aurait été réécrit et sa nouvelle version donnerait entière satisfaction à tous. Comment répondre à tant de contre-vérités ? Pourquoi, si tel était le cas, seuls 2 des 35 représentants syndicaux que comptent le CTPU et le CSFPE auraient-ils approuvé ce texte, tous les autres s’abstenant ou votant contre ? Pourquoi tous les acteurs de la mobilisation continueraient-ils à dénoncer ce texte et notamment l’ambiguïté qui laisse ouverte- dans un contexte d’emploi scientifique décroissant- la possibilité que, pour bon nombre d’enseignants-chercheurs des disciplines à forts effectifs étudiants, la modulation de service se traduise par un alourdissement subi des heures d’enseignement au détriment de leur activité de recherche, sans même paiement d’heures complémentaires ? L’annonce faite hier par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la publication d’une circulaire d’accompagnement, procédure rarissime, montre que ce projet - et notamment la modulation des services qui en est le cour - demeure plein d’ombres . Connaissant le fonctionnement des universités, nous savons que « l’accord » de l’intéressé pour la modulation n’est en rien une garantie suffisante. Nous ne pouvons donc pas renoncer !

La réforme de la formation des enseignants du secondaire et du primaire. Le gouvernement aurait accepté de reporter d’un an cette réforme et de prendre le temps de la concertation. Or, là encore, il a choisi en réalité le passage en force. Il a décidé de contourner le refus de l’AERES d’expertiser les rares maquettes de masters « métiers de l’enseignement » déposées par certaines universités (dont plusieurs issues des établissements de l’enseignement privé) et d’entériner dès à présent leur existence. En outre, le vrai report est très loin d’être encore acquis, puisqu’une partie des lauréats du concours 2010 ne seraient pas fonctionnaires stagiaires à l’issue du concours. Enfin, comment peut-il prétendre remettre à plat la formation des enseignants, alors qu’il continue de précipiter le calendrier (puisque tout devrait être réglé à la mi-juillet), dans la plus grande confusion sur la composition et le rôle des instances chargées de cette remise à plat) ? Nous ne pouvons donc pas renoncer !
Nos demandions enfin qu’une fois ces quatre points réglés, s’ouvrent des discussions associant tous les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur sur la loi LRU et sur le Pacte pour la recherche. Là encore, nous ne pouvons pas renoncer !
On le voit donc, la douce musique que nous chante le gouvernement est à mille lieux de la réalité. Or, si le refrain en est, comme nous l’avons dit, bien connu, la suite de la chanson prendra un autre tour qu’en 2007 lors de la promulgation de la loi LRU au cour du mois d’août. Et ce, pour différentes raisons.
-Parce que notre communauté dans son ensemble a aujourd’hui pris conscience que les réformes que le gouvernement cherche à nous imposer vont à l’encontre des évolutions souhaitables, et que ce n’est pas être immobilistes que de le dire. A ce sujet nous vous invitons à venir débattre avec nous le 16 mai, lors de notre prochaine Assemblée Générale, des propositions que nous pouvons faire pour l’enseignement supérieur et la recherche (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2680).
-Parce que, contrairement à ce que le gouvernement tente de faire croire, ces revendications n’émanent pas d’une petite minorité (bien évidemment partisane, cela va sans dire.) mais de l’immense majorité de notre communauté.
- Parce qu’aujourd’hui nos voix se mêlent à celles d’autres secteurs professionnels (en particulier les médecins qui, le 28 avril, le même jour que nous, défileront à Paris pour défendre l’Hôpital public) qui, dans les réformes imposées par le gouvernement, dénoncent une semblable méconnaissance de leurs missions et de leurs métiers, et un même aveuglement idéologique qui fait de la concurrence un gage d’efficacité, introduit des outils de gestion manageriale inadaptés à ces secteurs, met en place les conditions d’un désengagement financier progressif de l’Etat, démultiplie la précarité, etc.
-Mais peut-être surtout parce qu’aujourd’hui le gouvernement qui se vantait il y a peu d’avoir gagné la « bataille idéologique » l’a visiblement perdue. En effet, notre communauté s’est toute entière retrouvée sur la défense de ce qui est la valeur centrale de nos institutions et de nos missions : celle de la connaissance et du savoir. Et avoir emporté cette bataille, c’est la promesse à terme d’une victoire bien plus grande! Nous avions estimé nécessaire, il y a un an, de lancer une « Marche de tous les savoirs » pour affirmer notre fierté d’exercer ces métiers, centrés sur le savoir et la connaissance. Nous vous proposons, pour montrer votre attachement à ces valeurs, une 2ème « Marche de tous les savoirs », fin mai.

D’ici là, la mobilisation doit se poursuivre et nous vous appelons dès à présent aux journées du 28 avril et du 1er mai (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2387).
Nous vous appelons également à faire des 14 et 15 mai deux journées de lutte pour la défense de l’emploi avec manifestations, opérations labo morts et blocage des services administratifs.

dimanche 19 avril 2009

La (célèbre) feinte des vacances

Manoeuvre classique de la part du Ministère: ce Mardi 21, le texte de décret statutaire des enseignants-chercheurs sera examiné par le Conseil d’État, alors que la zone C est en vacances.
Cette précipitation s'explique facilement par la crainte de voir le vaste enfumage qui entoure la dernière version du décret se dissiper. Crainte justifiée, car l'examen détaillé de cette dernière mouture est sans appel.
Nous renvoyons aux analyses du Collectif pour la Défense de l'Université, ou de Patrick di Mascio (Université de Provence).
En particulier, contrairement à une idée qui s'est répandue:
le projet ne prévoit pas le paiement des heures assurées au-delà des 192 heures TD en cas de service modulé.


Que faire face à cette stratégie déplorable du passage en force?

(1) Participer à la Ronde des Obstinés qui se déplacera Mardi devant le Conseil d'Etat:


(2) Signer notre lettre de refus de participation aux jurys de bac:

(3) Communiquer ces analyses aux collègues et préparer activement la manifestation du 28 Avril!

mercredi 1 avril 2009

Motion du CEREMADE

MOTION VOTEE LORS DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU CEREMADE du 24 mars 2009

Les membres du centre de recherche en mathématiques de la décision, réunis en assemblée générale le 24 mars 2009, s'opposent fermement aux projets de réforme récents qui mettent en danger l'avenir de l'enseignement et de la recherche en France.

En l'absence de réelle concertation, nous estimons que ces réformes amplifient les dangers contenus dans la loi relative aux "libertés et responsabiliés des universités'' en introduisant un arbitraire et une précarisation incompatibles avec les missions de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Comme le Lamsade et l'Irisso, nous nous associons à la Coordination Nationale des Universités pour demander :

  • le retrait du projet de modification du statut des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche,
  • le retrait du projet de ``mastérisaton'' des concours d'enseignement,
  • le rétablissement des postes supprimés,
  • l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche,
  • le retrait du projet de contrat doctoral.

En l'absence d'avancées significatives, nous décidons des actions suivantes :
  • diffusion de la motion votée par affichage électronique sur la page de garde du laboratoire
  • suspension des séminaires organisés au laboratoire,
et nous nous associons au mouvement de rétention des notes en cours à l'Université Paris-Dauphine.

dimanche 29 mars 2009

Programme de la semaine

  • Lundi: Appel à manifester par email (voir détails ici)
  • Mercredi: à partir de 14h, présence Dauphinoise massive à la Ronde des Obstinés (voir ici pour s'inscrire)
  • Jeudi: AG (12h30, salle D), et Manifestation Nationale (14h30 départ Panthéon, ou 14h00 de Dauphine)
  • Vendredi: Vendredis de Dauphine

CR de l’AG du personnel de Dauphine (24 mars 2009)

Réunis en AG le 24 mars dernier (une cinquantaine de présents), les personnels de l'Université ont adopté les deux motions suivantes:

  • Motion n° 1 : "Les personnels réunis en AG le 24 mars 2009 réaffirment le principe d'une rétention des notes d'examen avec communication officieuse aux étudiants, selon des modalités à définir au sein de chaque filière en concertation avec le personnel administratif". Motion votée à l'unanimité des présents moins deux abstentions.
  • Motion n° 2 : "Les personnels réunis en AG le 24 mars 2009 demandent au président de l'Université Paris-Dauphine de ne pas communiquer de nom d'enseignant-chercheur pour présider les jurys de baccalauréat à la session 2009". Motion votée à l'unanimité des présents moins trois abstentions.

mardi 24 mars 2009

40 ans après : l’autonomie intellectuelle et scientifique est à conquérir




Le texte suivant a été distribué devant l'Université à l'occasion de l'anniversaire des 40 ans, par des personnels et étudiants de Dauphine, Paris 8, et INALCO. Un grand merci à tout le monde! Lire aussi ce texte.


Il y a 40 ans sont nées les Universités Dauphine et Vincennes St-Denis.
A sa façon, chacune était l’aboutissement de projets novateurs accordant une large place à l’autonomie pédagogique, intellectuelle et scientifique : peu de cours d’amphis, place importante donnée au contrôle continu, invention des UV, formation pluridisciplinaire dans le premier cycle, large place à la formation continue, liberté de critique, comme de recherche.

Nous, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels BIATOSS, étudiants des universités Paris-Dauphine, Paris VIII et INALCO, sommes convaincus que ce projet reste plus que jamais d’actualité. C’est justement par fidélité à ces principes que nous sommes unis pour combattre les contre-réformes actuelles qui dévoient totalement cette idée d’autonomie.
  • Quelle autonomie quand les budgets faméliques contraignent les présidents d’université à une gestion de la misère, et perpétuent d’insupportables différences de traitement entre universités, facultés, disciplines, classes préparatoires et grandes écoles? 
  • Quelle autonomie quand la loi LRU confond autonomie de gestion et autonomie scientifique, procure des pouvoirs exorbitants aux présidents, et oublie de penser les équilibres au sein des instances universitaires?
  • Quelle autonomie quand la recherche est pilotée de manière autoritaire via les programmes de l’ANR, qu'elle doit satisfaire des "indices de production", et quand le démantèlement à marche forcée des organismes de recherche n’a pour seul but que la mise en place d’instituts toujours plus dociles? 
L’autonomie qu’on prétend nous imposer est une imposture
Une réelle autonomie exige au contraire l’équité des moyens alloués à l’ensemble des formations du supérieur, la défense résolue de la justice sociale pour les étudiants, le renouveau de la démocratie universitaire et l’indépendance de la recherche, tant face au marché qu’à l’Etat.

Nous demandons et continuerons à demander tant qu’il le faudra, comme préalable à toute négociation:
  1. le retrait du projet de décret sur les enseignants chercheurs et du projet de décret sur le contrat doctoral; 
  2. le retrait du projet de réforme actuelle de formation des enseignants et des concours de recrutement; 
  3. le rétablissement des emplois supprimés en 2009 et la mise en œuvre d’un plan pluri-annuel d’emplois statutaires, incluant une revalorisation des carrières;
  4. l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche et leur revitalisation dans un partenariat équilibré avec les universités.

Université Paris-Dauphine, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, INALCO en Lutte Ensemble

lundi 23 mars 2009

Nous, enseignants-chercheurs de Paris-Dauphine, refusons de présider les jurys du baccalauréat

Le baccalauréat est un grade universitaire, c'est pourquoi les jurys sont obligatoirement présidés par un professeur des universités ou un maître de conférences, nommé par le recteur sur proposition des présidents d'université (Décret n° 93-1092 du 15 septembre 1993).

Cette année, nous refusons que le président de notre université transmette au recteur nos noms pour présider les jurys de baccalauréat de la session 2009.


 Parce que la suppression des postes dans le supérieur met en danger les formations dispensées.

 Parce que la prétendue réécriture du décret statutaire ne prend pas en compte les revendications de la communauté universitaire et que le gouvernement vise à faire des économies au détriment de la recherche, dans une logique de rentabilité de court terme.

 Parce que ce décret ouvre la porte à un "enseigner plus pour gagner moins" (du fait de l’intégration des heures complémentaires dans les heures statutaires), parce qu'il vise à scinder la communauté universitaire et à réduire le lien entre enseignement et recherche, fondateur de l’université.

Parce qu’aucune réponse n’est apportée à des sujets aussi importants que le démantèlement des organismes publics de recherche, le contrat doctoral unique, la pénurie des postes statutaires, les nouvelles règles budgétaires, la précarisation et l’individualisation des carrières des agents administratifs et techniques.

Parce que le gouvernement refuse de nous entendre et que sa seule réponse à nos revendications se résume à une opération de communication.

Parce que les collèges et les lycées, comme les établissements du 1er degré, sont directement menacés par le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants, qui affaiblit le contenu disciplinaire des concours et encourage le développement de la précarité au lieu d’une revalorisation réelle du métier d’enseignant. En effet, tout indique que les concours disparaîtront progressivement pour laisser la place à l’inscription sur une liste d’aptitude, réservoir où les proviseurs des établissements devenus autonomes pourront piocher librement, pour recruter soit des contractuels soit des vacataires.

Depuis le 2 février, les universités sont en grève pour s'opposer à la destruction du système éducatif français et défendre l'avenir de nos enfants. C'est pourquoi nous refusons que le président de notre université transmette nos noms au recteur afin qu’il procède à la constitution des jurys de baccalauréat.

François Beaujeu, MCF Sciences économiques
Marie-Jo Bellosta, MCF Informatique
Patrick Bernard, PR Mathématiques
Céline Bessière, MCF Sociologie
Pierre Bezbakh, MCF Sciences économiques
Monique Boireau-Rouillé MCF Science politique
François Bolley, MCF Mathématiques
Marie Carcassonne, MCF Sociologie
Philippe Chanial, MCF Sociologie
Sabine Delzescaux, MCF Sociologie
Claudine Dhuin, MCF Mathématiques
Béatrice Fermon, PR Sciences économiques

Virginie Gabrel, MCF Informatique
Sandrine Garcia, MCF Sociologie
Marc Glady, MCF Sociologie
Odile Henry, MCF Sociologie
Jérôme Heurtaux MCF Science politique
Choukri Hmed MCF Science politique
Isabelle Huault, PR Sciences de gestion
Cyril Imbert, MCF Mathématiques
Jean-François Jacques, MCF Sciences économiques
Jean-Marie Janod, MCF Informatique
Sylvie Kornman, MCF Informatique
Emmanuel Lazega, PR Informatique
Thomas Le Bianic, MCF Sociologie
Brigitte Le Grignou, PR Science politique
Pierre Levy, MCF Sciences économiques
Marion Marceau, MCF Anglais
Nicolas Maudet, MCF Informatique
Sabine Montagne, CR Sociologie
Cécile Murat, MCF Informatique
Catherine Pardoux, MCF Mathématiques
Michael Riccioli, MCF Anglais
Jacques Richard, PR Sciences de gestion
Catherine Rovera, MCF Anglais
Florence Stricker, MCF Anglais
Béatrice Trotignon, MCF Anglais
Philippe De Vreyer, PR sciences économiques

dimanche 22 mars 2009

Mardi 24: Assemblée Générale et Manifestation

Ce mardi 24 Mars, Assemblée Générale à 12h30 (salle A, 2ème étage), puis départ pour la manifestation (Port Royal vers le Ministère, voir par exemple le communiqué ci-dessous).

Communiqué FSU: SNESUP - SNCS - SNEP - SNASUB ; CGT: SNTRS - FERC' SUP - CGT INRA ; Solidaires : Sud Recherche EPST - Sud Education ; FO : SNPREES ; SLR ; SLU ; UNEF

Depuis de nombreuses semaines, les personnels et les étudiants de l'enseignement supérieur et de la recherche sont massivement dans l'action pour se battre contre les projets nocifs du gouvernement, notamment conséquences de la loi LRU, du Pacte Recherche. Les revendications des personnels et des étudiants ne sont toujours pas entendues. Personnels et étudiants exigent :
  • le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs et du projet de contrat doctoral,
  • le retrait de l'actuel projet de réforme Darcos-Pécresse de la formation des enseignants et des concours, et l'ouverture de négociations pour une tout autre réforme
  • la restitution des emplois supprimés, la définition d'un plan pluriannuel de créations d'emplois,
  • l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche.

Le 24 mars, le Comité Technique Paritaire des Universités doit donner son avis sur la réécriture du projet de décret enseignant-chercheur et sur celui concernant le Conseil National des Universités. L'écriture de la nouvelle version du décret enseignant-chercheur ne convient toujours pas !
Forts de la mobilisation qui continue à se manifester dans la rue ce 24 mars, au CTPU, des élus vont exprimer l'opposition de la communauté universitaire, en se battant contre les projets de décret statut des enseignants chercheurs et CNU.
Les organisations soussignées appellent donc la communauté scientifique et universitaire à exprimer sa volonté d'être entendue et de voir ouvrir de réelles négociations d'ensemble.

MARDI 24 MARS
Manifestons à Paris pour l'Ile de France et les académies proches RV à 14h à Port Royal pour se diriger vers le MESR

Coordinations Nationales: BIATOSS et Doctorants de Dauphine mobilisés

Les AG tenues localement ont permis de mandater des représentants Dauphinois à la Coordination Nationales des BIATOSS (voir les motions ici) ainsi qu'à celle des Doctorants et Docteurs non titulaires (voir les motions votées ici).

mercredi 18 mars 2009

Manifestation du Jeudi 19 Mars: Carton Rouge

Pour se joindre au cortège Dauphine.
Plusieurs RDV possibles: 12h en salle A (AG), ou 13h30 dans le hall, ou 14h devant le magazin Go Sport place de la République.
Munissez-vous d’un carton rouge qui sera brandi pour symboliser notre refus des politiques actuellement menées.

dimanche 15 mars 2009

Appel à une AG des doctorants de Paris-Dauphine

Appel à une AG des doctorants de Paris Dauphine
Lundi 16 mars 2009- 11H30, salle AR54

Nous sommes invités, en tant que doctorants/ATER/post-docs de Paris-Dauphine, à nous réunir pour discuter de nos problèmes et attentes spécifiques en lien avec le mouvement des enseignants-chercheurs et personnels universitaires. Une liste non exhaustive, de tous les problèmes qui vous viendront à l'esprit, pourra être posée. Un point de départ de thèmes que nous vous suggérons d'aborder est proposé dans le message joint.

Nous vous proposons donc de nous réunir lundi à 11h30 (salle à venir) avec les doctorants de tous les laboratoires de l'université afin de:
  • discuter de ces points,
  • définir une liste de revendications communes et
  • mandater des représentants à l'AG et à la coordination nationale.


Ci-joint le message de l'AG des doctorant(e)s qui s'est tenue mardi dernier à Nanterre.

AG DES DOCTORANT-E-S

Les doctorant-e-s et docteur-e-s non titulaires réunis le mardi 10 mars 2009 à Nanterre, appellent conjointement avec les collectifs de Lyon et de Rouen, à la tenue de la 1ère coordination nationale des doctorant-e-s et docteur-e-s le vendredi 20 mars 2009, dès 11h à
l'Université Paris 8 (amphi Bât. D)

En vue de cette coordination nationale, ils appellent à l'organisation d'AG locales de doctorant-e-s et docteur-e-s non titulaires, pour se prononcer sur les points suivants :

  • Augmentation du nombre d'allocations de recherche
  • Instauration d'une grille de salaires ; égalité salariale entre doctorant-e-s
  • Mise en place du principe d'allocation de fin de thèse
  • La question des postes d'ATER
  • Des infrastructures et des bureaux pour tou-te-s dans les laboratoires
  • Reconnaissance des années de thèse comme années d'ancienneté professionnelle
  • Embauche des docteur-e-s à bac+8 et non à bac+5 comme c'est actuellement le cas dans le privé
  • Prise en compte officielle de la durée effective des thèses, en particulier pour celles qui durent plus de 6 ans
  • Doctorant-e-s français et étrangers : égalité des droits ; une carte d'étudiant-e = un titre de séjour
  • Refus du pilotage de la recherche par l'industrie, les intérêts privés et l'Etat
  • Questionnement démocratique sur les grandes orientations de la recherche
  • Pas d'obligation des doctorant-e-s sans obligation pour ceux qui les encadrent (possibilité de suppression de la HDR pour les directeurs et directrices incompétent-e-s)
  • Remise en question des relations entre universités, grandes écoles et classes préparatoires
  • Retrait du projet de masterisation et de la LRU

Vous êtes invité-e-s à nous rejoindre lors de la prochaine AG qui se tiendra à l'université Paris 7 site Paris Rive Gauche, métro 14 Bibliothèque, bâtiment de la Halle aux farines, amphi 1 A le mardi 17 mars 2009 à 17 heures.

vendredi 13 mars 2009

Cinq semaines en bateau

Chers collègues,

En dépit des effets d'annonces, le Collectif Dauphine constate que la nouvelle version du décret sur le statut des enseignants-chercheurs reste inacceptable en l'état et ne s'éloigne guère des trois versions précédentes. Même le secrétaire général de l'Elysée (C. Guéant) à déclaré, dans une interview à Libération mardi dernier, que le décret serait finalement adopté, après "concertation", dans les mêmes termes (ou presque) que sa formulation initiale. Belle preuve que rien, ou pas grand chose, n'a bougé... Cette déclaration a justement amené le syndicat Autonome Sup à quitter les négociations en cours et à annoncer qu'il s'opposerait à son adoption par la CTPU.

L'affaire est donc loin d'être réglée ! Au mépris des revendications de l'ensemble de la communauté universitaire, le texte consacre en pratique une gestion locale par les Présidents du service des enseignants-chercheurs.

En effet, si le texte est très clair sur les possibilités de dégradation de notre statut (a fortiori dans un contexte de restrictions budgétaires), il reste à l'inverse extrêmement ambigu sur les possibilités de recours et les garde-fous apportés.

Ainsi si "l'enseignant-chercheur peut choisir de moduler son service", le service annuel reste "arrêté par le président de l'université de manière à valoriser toutes les activités d'un enseignant-chercheur".

Au chapitre tragi-comique, le texte spécifie aussi par exemple que le service doit préserver un temps "significatif" pour l'activité de recherche. Nous souhaitons bon courage aux collègues qui souhaiteront arguer que leur temps de recherche n'est pas "significatif".

Le décret stipule également que "la modulation de service ne peut se faire sans l'accord de l'intéressé" ('article 5). Ce dernier point ne saurait suffire à apaiser les craintes des enseignants-chercheurs car il ignore la réalité des pressions pouvant s’exercer localement sur un enseignant-chercheur pour qu’il accepte un alourdissement de son service d’enseignement, d'autant plus que le texte prévoit que "les principes généraux de répartition des obligations de service et les décisions individuelles d’attribution de services ne peuvent avoir pour effet de compromettre la réalisation des engagements de formation prévus dans le cadre du contrat pluriannuel entre l’établissement et l’Etat".

Enfin, un décret redéfinissant le rôle et l’organisation du Conseil national des universités est encore en cours de réécriture, en concertation avec quatre syndicats minoritaires. Ces deux décrets devraient être présentés au CTPU les 23 et 24 mars prochain

Nous renvoyons aux analyses détaillées d'Olivier Beaud pour QSF, ou de Laurence Valette.

Il n'est pas contestable que ces décrets sont une conséquence inévitable de la loi dite LRU, au même titre, par exemple que le décret réorganisant les comités de sélection ou les périmètres et les modes d'élection des CA.

Après un an et demi de mise en œuvre de cette loi, nous avons le recul nécessaire pour commencer à porter un regard critique sur certaines de ses dispositions. Dans la perspective de favoriser un débat autour de cette loi, votée en catimini au cours de l’été 2007 et, finalement, très peu discutée entre les personnels de l’université, le Collectif Dauphine organise depuis deux semaines des débats, les « Vendredis de Dauphine » auxquels nous vous invitons cordialement à vous joindre.

Collectif Dauphine

jeudi 12 mars 2009

L'IRISSO et le LAMSADE présents à la Coordination Nationale des Laboratoires

Les laboratoires IRISSO et LAMSADE sont représentés à la Coordination Nationale des Laboratoires qui se tient aujourd'hui Jeudi 12 Mars à l'Institut Océanographique. Voici les motions votées dans leurs Assemblées Générales respectives:


L’Assemblée générale de l’IRISSO mandate trois délégués à la Journée nationale des délégués des AG de laboratoires du Jeudi 12 mars 2009, sur la base de la motion suivante adoptée à l'unanimité des présents et des représentés :

MOTION

L’assemblée générale de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales :

1. demande le rétablissement des 1030 emplois supprimés au budget 2009 des EPST et des Universités,
2. dénonce le remplacement de postes statutaires en CDI et chaires d’excellence CNRS et demande leur transformation en postes de chercheurs ou enseignants-chercheurs statutaires,
3. s’oppose à la précarisation de l'emploi scientifique : docteurs et doctorants, ITA, BIATOS, chercheurs, enseignants-chercheurs,
4. demande un renforcement des emplois administratifs et de soutien à la recherche,
5. dénonce les déséquilibres majeurs du système d’enseignement et de recherche introduits par la LRU et les projets de réforme du décret de 1984 et de refonte du CNU,
6. demande la mise en place d'un débat et d'une négociation sur la base des propositions de réforme déjà formulées et à venir (notamment : Etats généraux de la recherche, C3N, CNU, associations et coordinations) pour permettre l'élaboration d'une loi alternative à la LRU,
7. demande l’abandon du projet Pécresse de réforme du décret de 1984 et de création du contrat doctoral
8. exprime sa solidarité avec le mouvement de contestation du projet de mastérisation des concours de recrutement des enseignants du primaire et du secondaire
9. dénonce les conditions de la transformation des départements scientifiques du CNRS en Instituts et la déstructuration des organismes et des partenariats organismes/universités (UMR)
10. s'inquiète des menaces qui pèsent sur certaines disciplines ou champs thématiques au sein des organismes
11. se déclare en plein accord avec les voies d’action recommandées par le C3N dans son communiqué du 9 février 2009 appelant à un moratoire des expertises pour l'ANR et l'AERES,
12. dénonce le pilotage de la recherche dans des conditions opaques par l'ANR sur des thématiques prédéfinies,
13. demande un rééquilibrage des financements de la recherche en faveur des crédits de base aux laboratoires,
14. affirme son attachement à un système d'évaluation transparent, fondé sur les principes de collégialité, d'indépendance et de compétence scientifique.
15. rappelle son attachement à un système d'enseignement et de recherche basés sur le travail collectif et la coopération plutôt que sur une mise en concurrence généralisée des personnels et des unités de recherche.

L’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales se déclare laboratoire en lutte.



Le LAMSADE (Laboratoire d'Analyse et Modélisation de Systèmes pour l'Aide à la Décision) réuni en assemblée générale a adopté la motion portant sur les points suivants:
  • la restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l'ouverture de négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la résorption de la précarité, [unanimité]
  • le transfert immédiat des crédits 2009 de l'ANR vers les EPST et les universités pour leur donner les moyens de recruter sur postes statutaires et de mener une politique scientifique; [unanimité - 2 abst.]
  • le refus de l'éclatement du CNRS (qui doit maintenir toutes les disciplines et assurer la continuité thématique), du découpage de l'INSERM en Instituts, de la dilution de l'INRA dans un consortium, du transfert des personnels IRD aux universités, du contrat d'objectifs sans moyens imposé au CEMAGREF et de la transformation des EPST en simples agences de moyens; [unanimité]
  • l'abandon de toute politique de désassociation et le maintien des UMR permettant une coopération entre universités et organismes; [unanimité]
  • le retrait du projet de contrat doctoral; [unanimité]
  • le boycott de l'AERES et la constitution d'une structure d'évaluation reposant sur les principes fondateurs du comité national de la recherche scientifique. [unanimité - 4 abst.]

L'assemblée générale a également élu deux délégués pour la Coordination Nationale des Laboratoires du 12 Mars.

mardi 10 mars 2009

Les Vendredis de Dauphine (2)

Vendredi matin à Dauphine c'est grève active !
Enseignants, étudiants, chercheurs et personnels administratifs sont
tous conviés à suspendre leurs activités pour participer au débat sur
les réformes de l'Université et de la Recherche.

Vendredi 13 Mars, de 10h15 à 13h30, AMPHI 6

  • Christian Galan, Langue et civilisation japonaise, Université Toulouse Le Mirail, "5 ans après la réforme des universités nationales japonaises" (*10h15*)
  • Christian Topalov, Sociologie, CNRS/EHESS/Centre Maurice Halbwachs,"Faut-il brûler le CNRS ? Un point de vue de sciences sociales" (*11h*)
  • Diane Lamoureux, Science politique, Université de Laval, "Autonomie,concurrence et marchandisation du savoir, le cas du Québec" (*11h45*).
  • Jean-Louis Fournel, Langues, littératures et civilisation étrangères (études italiennes), Paris 8, Président de Sauvons l'Université, "La loi LRU : un dangereux changement de paradigme universitaire" (*12h30*)

lundi 9 mars 2009

Agenda de la semaine

Mercredi
  • Assemblée Générale 12h (salle A), 
  • Manifestation Nationale "De la Maternelle à l'Université" (départ République 14h30, départ groupé à 14h de Dauphine)
Jeudi:
  • Assemblée Générale BIATOSS Dauphine 12h30 (salle C516), 
  • Coordination Nationale des Laboratoires
Vendredi
  • Les Vendredis de Dauphine (2), de 10h15 à 13h30 (Amphi 6)

samedi 7 mars 2009

Un message de la Présidence

Message daté du 5 Mars envoyé à l'ensemble des personnels de l'Université:


Chers collègues,

Le 16 février dernier, notre CA en formation restreinte a adopté à l'unanimité la motion ci-jointe qui conclut à une demande de retrait du projet de décret en vue de sa réécriture dans la concertation, et sur la base de quelques principes énoncés dans la motion.

Depuis plusieurs jours, Madame Valérie Pécresse a engagé un processus qui répond, de mon point de vue, à la démarche que nous avons souhaitée.

La concertation est engagée, elle n'est pas achevée, mais vous pourrez vérifier dans le communiqué du Ministère en date du 27 février et dans la Dépêche de l'Agence de presse de l'AEF du 4 mars, que le nouveau texte a véritablement changé et apporte les garanties réclamées.

Il me paraît important de ne pas se tromper de revendications. Si la contestation du décret sur le statut devait se transformer en remise en cause de la loi LRU sur l'autonomie, beaucoup d'entre nous pourraient avoir le sentiment d'avoir été dupés.

Bien à vous,

Laurent BATSCH

Président de l'université Paris-Dauphine

jeudi 5 mars 2009

CR de l’AG du personnel de Dauphine (4 mars 2009)

Etaient présents une cinquantaine de personnes.

  • Après un rapide bilan des différentes mobilisations ayant eu lieu au cours des deux dernières semaines, un point sur la situation actuelle du mouvement a été fait. La discussion a porté ensuite sur la question de la grève administrative et, plus spécifiquement, sur la rétention des notes.
  • La motion suivante a été votée à l’unanimité (Abst. = o, non part. = 0) :
« Un mouvement de rétention des notes a commencé à l’université Paris Dauphine, notamment au département LSO. Le personnel de Paris Dauphine réuni en AG demande aux conseils de département de prendre acte des mobilisations en cours et de s’y associer, notamment en relayant l’appel à la rétention des notes auprès de l’ensemble des personnels concernés ».

Cette motion doit être diffusée le plus largement possible, auprès des membres du collectif, sur le site, ainsi que transmise aux responsables de département et de formation.

  • Informations sur la mobilisation en cours au sein des laboratoires de recherche et sur le contrat doctoral
  • Un calendrier des prochaines actions a été précisé :
  1. départ groupé de Dauphine pour la manif à 14h15, pour les autres rendez-vous Boulevard ARAGO à 15h
  2. Organisation des « Vendredi de Dauphine »
  • Désignation des délégués pour la 5e coordination nationale du vendredi 6 février (Créteil) 
  • Participation à la journée nationale d’action de la semaine prochaine, le 10 et/ou le 11 Mars
  • Les 4 motions adoptées lors de la 4e coordination nationale ont été votées à l’unanimité (Asbt. = o, non part. = 0).
  • Un débat a été eu lieu à propos des différents points sur lesquels la CN a demandé aux université de prendre position.
  1. Sur l’appel à la démission des charges administratives non électives et sur l’appel à pratiquer l’obstruction dans le cadre des mandats électifs, l’AG des personnels de Dauphine a voté le refus de bloquer les procédures de recrutement afin de ne aggraver la situation des jeunes précaires en quête d’un emploi. (voté à l’unanimité)
  2. Sur la modification des délégations nationales mandatées pour les réunions de la coordination nationale, l’AG des personnels de Dauphine a voté pour le rééquilibrage des mandats (2 EC/C, 2 Biatoss, 2 étudiants). 10 voix pour, 1 voix contre, 9 abstentions.
  3. Sur les différents modes d’action, les personnels de Dauphine réunis en AG ont refusé de s’opposer par principe aux formes d’action comme le blocage et/ou l’occupation des campus, chaque modalité d’action étant à définir selon les contextes.
  4. Les personnels de Dauphine réunis en AG ont voté à l’unanimité pour l’envoi d’une délégation de la coordination nationale des Universités au contre-sommet européen des 18-19-20 mars 2009.

mercredi 4 mars 2009

Grève active: les vendredis de Dauphine

Vendredi matin à Dauphine c’est grève active !
Enseignants, étudiants, chercheurs et personnels administratifs sont tous conviés à suspendre leurs activités pour participer au débat sur les réformes de l’Université et de la Recherche.
Cela démarre dès ce vendredi (et il y en aura d’autres…)

Vendredi 6 Mars, de 10h à 13h30, Salle C


Denis Bouyssou (CNRS, LAMSADE, Dauphine)
"Faut-il croire le classement de Shanghaï?"

Mickaël A. Riccioli (MCF en anglais, CICLAS, Dauphine)
"Les universités américaines"

Sandrine Garcia (MCF en sociologie, IRISSO, Dauphine)
"Le rôle de l'espace européen de l'enseignement supérieur dans les réformes nationales en cours"

Rabah Tahraoui (Professeur de mathématiques, Université de Rouen et CEREMADE, Dauphine)
“Les enjeux de la Mastérisation des concours d’enseignants”

dimanche 1 mars 2009

Agenda de la rentrée

A noter d'ores et déjà pour cette semaine de rentrée: 
  • Mercredi à 12h: Assemblée Générale (amphi 5, 2ème étage)
  • Jeudi: Journée nationale de manifestations (départ 15h Denfert Rochereau). RDV à 14h15 dans le hall pour un départ de Dauphine. 
  • Grève active: les Vendredis de Dauphine


samedi 21 février 2009

Succès pour la nouvelle charte graphique de Dauphine



Succès pour la nouvelle charte graphique de l'Université (voir photo). Près de 30000 personnes s'étaient rassemblées pour assister à la première présentation publique du nouveau logo de l'établissement.

Compte-Rendu de l'AG du 19 Février

Réunis en Assemblée Générale (70 présents) ce Jeudi 19 Février, les personnels et étudiants de l'Université Paris-Dauphine ont voté (unanimité moins une personne ne prenant pas part au vote) une motion reprenant le texte de l'appel des personnels BIATOS de l'Université Paris-Dauphine. Dans l'attente des réunions des conseils de départements, l'Assemblée Générale a également débattu des modalités pratiques de rétention des notes, afin d'éviter un surcroît de travail au personnel administratif du deuxième semestre. L'état de la mobilisation étudiante a également été discuté.

mercredi 18 février 2009

Jeudi 19 Février: nouvelle journée nationale de manifestations

Ce Jeudi 19 Février est une nouvelle journée de grève totale dans les universités et de manifestations dans de nombreuses villes. A Dauphine, le programme est le suivant:
  • 12h: Assemblée Générale (Amphi 5)
  • 13h30: information et tractage local
  • 14h30: départ du cortège Dauphine pour la manifestation (15h, Place d'Italie)
Si vous prévoyez de ne pas venir à l'Université, rejoignez-nous place d'Italie sous les banderoles Dauphine.

lundi 16 février 2009

Le CA de Dauphine demande le retrait du décret

Réuni en formation restreinte ce lundi 16 Février, le Conseil d'Administration de l'Université Paris-Dauphine adopte à l'unanimité une motion demandant le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs.

Le texte suivant est restitué à partir de notes d'élus, il ne constitue pas la version officielle (qui vous sera communiquée dès que possible) mais est néanmoins fidèle à l'esprit de la motion.

Le CA restreint de l'université Paris-Dauphine réuni le 16 février 2009 s'accorde, après discussion, sur les points suivants :
  •  la reconnaissance de la triple mission d'un enseignant-chercheur tout au long de sa carrière : recherche, enseignement et pilotage;
  • le constat que l'évaluation existe déjà et qu'un EC doit pouvoir être évalué de manière collégiale, par des pairs de sa discipline, au niveau national notamment pour la recherche, et avoir une possibilité de recours ;
  •  la modulation des services doit être incitative et non pénalisante et doit prendre en compte les 3 missions des EC;
  •  la suppression des postes est récusée et une demande de répartition équitable entre les université est adressée.
Sur ces bases, les membre du CA demandent de retirer le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs et qu'il soit repensé et réécrit dans la concertation avec les universitaires.

Tractage à St-Lazare (Mardi 17, 15h)

Le Collectif Dauphine s'associe aux nombreuses actions prévues ce mardi dans toute la France, visant à informer le grand public du sens de notre mouvement. Nous nous joindrons aux collègues des Universités Paris-X, Versailles-St Quentin et Cergy pour un tractage massif à la gare St Lazare, à partir de 15h.
Rendez-vous pour un départ groupé à 14h30 dans le hall principal de Dauphine. Venez nombreux!

samedi 14 février 2009

Le mouvement vu de Dauphine

A voir ce dimanche 12h45, en clair sur Canal+ (émission Dimanche+).

vendredi 13 février 2009

Appel des personnels BIATOS de l'Université Paris-Dauphine

Depuis des semaines, des enseignants-chercheurs et chercheurs (EC & C), des étudiants, des personnels administratifs et techniques manifestent et multiplient les actions pour s'opposer à certaines contre-réformes découlant de la loi LRU.
Pourquoi devons-nous les rejoindre ?

  • Parce que nous faisons partie de la communauté universitaire ;

  • Parce que nous sommes attachés à l'existence et à la qualité du service public de l'Enseignement Supérieur ; 

  • Parce que la remise en question du statut des EC & C n'est qu'une des applications de la loi LRU : la prochaine étape sera la réforme des carrières des BIATOS.

  • Parce que notre statut de fonctionnaire d'Etat est menacé :


    • Gestion des carrières, développement du recrutement « local » et restriction de la mobilité ;
    • Disparition de la filière ASU dans les universités ;
    • Intégration des personnels de bibliothèque dans la filière ITRF.

  • Parce que la loi LRU constitue une régression pour l'Enseignement Supérieur, en particulier pour les personnels BIATOS, qui vont, avec le passage à l'autonomie financière :

    • Perdre le bénéfice de toutes les prestations sociales ministérielles dont bénéficient les agents de l'état ;
    • Être victimes de l'individualisation accrue des primes et des carrières :
    • Subir le redéploiement des personnels.

Avec la fin des garanties statutaires et des cadrages nationaux, c'est au sein des CTP locaux que ces questions devront être âprement négociées avec des Présidents d'université tout puissants.

Le budget 2009 de l'Enseignement Supérieur supprime 900 postes dont 250 BIATOS de Catégorie C !


Nous ne pouvons pas accepter cela !

jeudi 12 février 2009

Etudiants: posez ici vos questions sur le mouvement!

Vous êtes étudiante ou étudiant à Dauphine. Vous avez sans doute entendu parler du mouvement des enseignants-chercheurs. Certains de vos enseignants ont "banalisé'' un cours pour en parler avec vous. D'autres vous ont simplement incités à vous informer sur le sujet. Vous avez peut être même discuté avec nous lors des séances d'information-tractage que nous avons organisées ces dernières semaines. Malgré tout, vous avez du mal à cerner tous les enjeux du débat, vous vous demandez si vous êtes vraiment concernés. La réponse est oui. Et cet espace est pour vous. Posez vos questions en postant un commentaire, nous y répondrons dans les plus brefs délais!

mercredi 11 février 2009

AG personnels-étudiants jeudi 12/02 à 12h, salle C Bis

Une AG des personnels (enseignants-chercheurs et administratifs) et des étudiants se tiendra le jeudi 12 février à 12h, dans la salle C Bis (3ème étage).
Ordre du jour:
- Présentation des décisions prises à la coordination nationale par les délégués de Dauphine (Enseignants, BIATOSS, étudiants)
- Modalités de poursuite du mouvement à Dauphine

dimanche 8 février 2009

Pourquoi nous ferons grève le Mardi 10 Février

Chères collègues, Chers collègues,

Plus de cinquante enseignants-chercheurs de Paris-Dauphine se sont mis en grève des cours le lundi 2 février et renouvelleront leur démarche le mardi 10 février, jour de mobilisation nationale. Il s'agit d'une situation inédite à l'échelle de Dauphine, mais aussi pour chacun d'entre nous qui n'avions pour la plupart jamais fait grève au cours de notre carrière universitaire. Nous comprenons que cette décision est difficile à prendre et suscite des cas de conscience individuels. Nous sommes comme vous soucieux d'agir au mieux de l'intérêt de nos étudiants, actuels et futurs, mais c'est précisément pour cela que nous ferons grève le 10 février prochain. Nous souhaiterions donc vous expliquer le sens de notre démarche.

Nous dénonçons tout d'abord le caractère inabouti d'un texte, visiblement rédigé dans la précipitation par le cabinet de la ministre, et qui reste trés flou dans son contenu et ses modalités d'application. Nous demandons le retrait de ce décret comme préalable pour laisser place à une véritable concertation, gage du maintien d'un bon équilibre entre nos activités d'enseignement et de recherche.

Si le principe de l'évaluation n'est contesté par aucun d'entre nous, nous sommes convaincus que des garde-fous doivent être posés, afin d'éviter que ce décret ne devienne un instrument de pouvoir discrétionnaire entre les mains des présidents d'université et/ou un moyen à court terme de réaliser des économies sur les heures d'enseignement dans un contexte de restriction budgétaire, au détriment de la part de notre temps consacrée à la recherche. Proposer aux présidents d'université, comme l’a fait la ministre jeudi dernier, de s'accorder sur une "charte de bonne conduite" revient implicitement à avouer que de tels garde-fous n'existent pas en l'état actuel du projet de décret.

Nous demandons que le décret relatif au statut des universitaires et celui réorganisant le CNU soient examinés conjointement, afin de s'assurer que nos activités seront bien évaluées sur une base collégiale et indépendante. Or, à ce jour, l'examen de la réforme du CNU est repoussé à 2012...

Les contre-arguments du “corporatisme universitaire” et de la “peur du changement” ne sauraient servir à justifier l’adoption de toute réforme, surtout pas celle-ci qui est fondée sur une conception extrêmement restrictive de notre métier. Comme l'a écrit la présidente de l'Université de Paris 10 en citant René Rémond dans un courrier adressé à la ministre hier, "il n'y a pas de solutions simples à des problèmes compliqués". Or le maintien d'un bon dosage entre activités de recherche et d'enseignement est un problème compliqué, et qui donne tout son sens à notre engagement universitaire.

Nous avons la satisfaction de constater que les revendications des universitaires commencent à ébranler la ministre dans ses certitudes, qui s'est dite prête à ouvrir un débat le mercredi 11 février sur les modalités de l'évaluation. Axel Kahn, président de l’Université Paris V, a demandé aujourd’hui au président de la République de retirer le projet de décret et de “reprendre le dialogue” avec les enseignants-chercheurs afin de voir comment évaluer leur métier et valoriser toutes leurs activités. Pour autant, la bataille est loin d’être gagnée puisque le principe de la modulation est maintenu dans sa forme actuelle. Il est donc plus que jamais indispensable de continuer à se mobiliser individuellement et collectivement pour obtenir le retrait du décret et l’ouverture d’un véritable débat sur l’évaluation de nos activités. Nous appelons donc l'ensemble des enseignants de l'Université Paris-Dauphine à se mettre en grêve et à suspendre leurs cours le mardi 10 février.

Liste des signataires (régulièrement mise à jour):

Eric Agrikoliansky (MCF, science politique), Tania Angeloff (MCF, Sociologie), Florence Arestoff (MCF, économie), Flavien Balbo (MCF, informatique), Kevin Beaubrun-Diant (MCF, économie), Marie-Jo Bellosta (MCF, informatique), Sophie Bernard (MCF, sociologie), Celine Bessière (MCF, sociologie), Pierre Bezbakh (MCF, sciences économiques), Catherine Bidou-Zachariensen (DR, Sociologie), Franck Bien (MCF, sciences économiques), Jacques Biessy (MCF, sciences de gestion), Monique Boireau-Rouillé (MCF, Science politique), Régis Bourbonnais (MCF, sciences économiques), Nicolas Bourgeois (Doctorant-moniteur, informatique),Jérôme Boyer des Roches (MCF, science économique), Marie Carcassonne (MCF, sciences de l'éducation), Philippe Chanial (MCF, sociologie), Ross Charnok (MCF, Anglais), Stéphane Debenedetti (MCF, Sciences de gestion), Sabine Delzescaux (MCF, Sociologie), Halim Doss (PR, mathématiques), Claudine Dhuin (MCF, mathématiques), Francois-Xavier Dudouet (CR, science politique), Sandrine Dufour-Kippelen (MCF, sciences éconmiques), Mouhoud El Mouhoub (PR, sciences économiques), Béatrice Fermon (MCF, science économique), Nicolas Forcadel (MCF, mathématiques), Marc Glady (MCF, sociologie), Bernard Goldfarb (MCF, mathématiques), Philippe Gravejat (MCF, mathématiques), Claude Hagège (MCF, sociologie), Odile Henry (MCF, sociologie), Jérôme Heurtaux (MCF, science politique), Choukri Hmed (MCF, science politique), Isabelle Huault (PR, sciences de gestion), Cyril Imbert (MCF, mathématiques), Paul Lagneau-Ymonet (ATER, sociologie), Jérôme Lang (DR, informatique), Emmanuel Lazega (PR, Sociologie) Thomas Le Bianic (MCF, sociologie), Guillaume Legendre (MCF, mathématiques), Brigitte Le Grignou (PR, science politique), Pierre Levy (MCF, économie), Maude Manouvrier (MCF, informatique), Nicolas Maudet (MCF, informatique), Sabine Montagne (CR, économie et sociologie), Clément Mouhot (CR, mathématiques), Cécile Murat (MCF, informatique), Bruno Nazaret (MCF, mathématiques), Gwenaëlle Nogatchewsky (MCF, Sciences de gestion), Bruno Oxibar (MCF, sciences de gestion), Catherine Pardoux (MCF, Mathématiques), Véronique Perret (PR, Sciences de gestion), Danielle Picard (MCF, Sciences de gestion), Martine Piquet (PR, Anglais), Catherine Piola (MCF, anglais), Nicolas Praquin (MCF, sciences de gestion), Michael Riccioli (MCF, anglais), Jacques Richard (PR, sciences de gestion), Bernard Rochette (MCF, sociologie), Marjolaine Roger (PRAG, anglais), Julien Salomon (MCF, mathématiques), Catherine Samary (MCF, économie), Laurence Servel (MCF, sociologie), Rémi Sinthon (Moniteur, sociologie), Florence Stricker (MCF, anglais), Hélène Tissandier (MCF, droit privé), Alexis Tsoukias (DR, Informatique), Didier Uri (MCF, sciences économiques), Baptiste Venet (MCF, sciences économiques)

jeudi 5 février 2009

Débat exceptionnel le lundi 9 Février à Dauphine: Isabelle This-Saint-Jean et Olivier Beaud

Le Collectif Dauphine vous invite à un débat exceptionnel le lundi 9 Février, 12h30, salle Raymond Aron (2ème étage).

* Isabelle This-Saint-Jean (Prof. d'Economie, Univ. Paris 13, Prés. de Sauvons la Recherche)
* Olivier Beaud (Prof. de Droit Public, Univ. Paris 2, Qualité de la Science Française)

Ils discuteront du projet de réforme de statut des enseignants-chercheurs en particulier, et de la situation de l'enseignement supérieur et de la recherche en général. Venez nombreux!

La grève du 2 Février à Dauphine (article France-Soir)

... n'est pas passée inaperçue, lire par exemple ici

Compte Rendu de l'AG du 3 Février

Les enseignants chercheurs de l'Université Paris Dauphine réunis en
assemblée générale mardi 3 février (65 personnes), réaffirment
unanimement leur opposition au projet de réforme du statut
d'enseignant chercheur. Ils demandent le retrait du projet de décret
et l'ouverture d'une large concertation sur l'enseignement supérieur
et la recherche.

Ils appellent à la poursuite du mouvement par une journée d'action et
d'information le jeudi 5 février à Dauphine (unanimité).

Ils appellent à une grève totale des enseignements le mardi 10
février, jour de la manifestation nationale de l'enseignement
supérieur et de la recherche (unanimité, moins une abstention).

Ils appellent à une nouvelle assemblée générale le jeudi 5 février à
13h45 (Amphi 11).

Le Collectif Dauphine

Compte Rendu de l'AG du 30 Janvier

Les enseignants-chercheurs de l'Université Paris-Dauphine, réunis en
assemblée générale le vendredi 30 janvier (80 présents), réaffirment
unanimement leur opposition au projet de réforme du statut
d'enseignant chercheur. Ils demandent le retrait du projet de décret
et l'ouverture d'une large concertation sur l'enseignement supérieur
et la recherche.

(1) Ils demandent au Conseil d'Administration de l'Université de
prendre rapidement position contre ce décret (à l'unanimité)
(2) Ils appellent à procéder à la rétention des notes des examens du
premier semestre, avec possibilité de communication orale des notes
aux étudiants (à l'unanimité).
(3) Ils appellent à participer à la grève nationale du lundi 2 février
(à l'unanimité, moins 6 abstentions).
(4) Ils appellent à la poursuite du mouvement (grève, journée
d'action) en conformité avec les décisions prises par la coordination
nationale (à l'unanimité). Si le projet de décret était maintenu, la
défense de leur statut les conduirait à démissionner collectivement de
l'ensemble de leurs responsabilités pédagogiques et administratives
(unanimité, moins 2 abstentions).
(5) Ils appellent à une nouvelle assemblée générale le mardi 3 février à 12h30.